Pierre Gonzva« Les emmerdes, ça volent toujours en escadrille » disait un ancien Président de la République.
Cependant, toutes les catastrophes annoncées pour 2023, et qui font les choux gras de la presse, ne se produiront pas ! Il y a des risques, mais aussi des opportunités. A chacun de composer avec les uns pour mieux saisir les autres.
Jacques Chirac énonçait de façon imagée qu’un malheur n’arrive jamais seul. On peut faire la liste de tous les risques géopolitiques, financiers, énergétiques, qui pourraient se produire en 2023. Sachons raison garder : toutes les catastrophes ne se produiront pas, et un monde en changement rapide recèle des opportunités pour qui sait être réactif.
1° Risques géopolitiques, énergétiques, financiers.
La guerre aux portes de l’Europe, avec les souffrances humaines terribles qu’elle implique, nous rappelle que la paix est un état précaire. Nul ne sait comment évoluera la situation en Ukraine en 2023, vers du mieux ou vers le pire. En France, les risques énergétiques, coût de l’approvisionnement électrique et gazier, possibilités de délestages ou de black out cet hiver, sont réels.
Pour les entreprises, nous avons évoqué récemment dans cet article les risques sur les trésoreries : coût de l’énergie, problème du remboursement des PGE, fin de la mansuétude des URSSAF.
L’inflation, pour sa part, ampute le pouvoir d’achat des ménages, et a des effets contrastés pour les entreprises, selon leurs capacités à passer les hausses de coûts dans leurs prix de vente.
Evoquons aussi la question du financement de l’Etat. Avec une croissance du PIB aux alentours de 0 en 2023, le déficit est prévu à 158 milliards d’€, et les émissions de nouvelles dettes à 270 milliards d’€, soit 740 millions par jour en moyenne. Cela, alors que la BCE va cesser d’acheter de la dette publique, et va même commencer à revendre son stock à partir de mars. Les taux d’intérêt seront en hausse, sous l’effet de la politique monétaire de la BCE, et pour attirer de nouveaux investisseurs.
2° Risques ou opportunités ?
La croissance est prévue à 0 en 2023, plus ou moins 0,5%, ce qui correspond à l’aléa statistique. Mais cela ne veut pas dire que tout le monde sera logé à la même enseigne, et fera du surplace !
Les défaillances d’entreprises, redressements et liquidations judiciaires, repartent à la hausse, et pourraient se rapprocher des niveaux d’avant crise Covid, de l’ordre de 50.000 procédures collectives par an. Nous souhaitons à tous nos clients que cela ne les touche pas directement. On sait que 25% des défaillances sont causées par le défaut de paiement des clients ; voilà une bonne raison pour surveiller de près ses comptes clients, et traiter rapidement les retards de paiement et les impayés. Dans certains cas, il en va de la survie de son entreprise.
Ces défaillances sont aussi des opportunités pour ceux qui savent les éviter. La disparition des entreprises les plus faibles, en particulier les zombies, ouvre des gains de parts de marchés pour les plus solides et les mieux gérées.
3° Le CABINET D’ORMANE en 2023.
Tout d’abord, signalons que le Cabinet d’Ormane est resté actif jusqu’au dernier jour de l’année 2022. Pendant la dernière semaine de l’année, nous avons traité sans tarder les dossiers reçus de nos clients, obtenus des règlements de débiteurs, géré les procédures judiciaires en cours.
Quels sont nos projets pour 2023 ? Nous testons régulièrement de nouvelles méthodes pour contacter les débiteurs et les inciter à payer, afin d’optimiser les recouvrements. Nous allons travailler sur notre communication, et perfectionner nos outils pour aider nos clients à mieux gérer leurs impayés. Nous proposerons également un nouveau service à nos clients, destiné à s’assurer du respect de la législation de plus en plus complexe relative à l’établissement des factures. Rappelons à ce sujet que la facturation électronique est sur les rails, avec une application obligatoire pour les grandes entreprises à partir de juillet 2024. Il conviendra d’être prêt, pour faire des transactions avec ce type de clients.
