Les impayés des hôtels et restaurants

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  • Alexandre Dormane

Les impayés des hôtels et restaurants sont un problème bien réel pour ces entreprises, qui sont généralement des PME ou TPE mal équipées pour les gérer, alors que ces impayés ont un impact significatif sur des trésoreries souvent tendues.
Chèques impayés, no-shows dans l’hôtellerie, soldes de réceptions non réglés, salariés indélicats qui tentent de faire facturer sans autorisation leur entreprise, les cas d’impayés ont tendance à se multiplier.

1. Les chèques impayés

Même si l’utilisation du chèque a tendance à nettement diminuer au profit des cartes bancaire, ce moyen de paiement est encore utilisé.
Nous avons fait le point récemment dans un article de ce blog sur les méthodes pour lutter contre le fléau des chèques impayés. La meilleure prévention reste de refuser ce type de paiement, en l’affichant visiblement dans l’établissement, mais ce n’est pas toujours possible, en particulier lorsque le client prétend ne pas avoir d’autre moyen de paiement. Un chèque peut être impayé ou volé; de plus, il n’est pas toujours simple de vérifier l’identité du client.

2. Les no-shows

Pour les restaurants, les réservations faites par téléphone et qui ne sont pas honorées, ne représentent pas exactement un impayé, mais un manque à gagner. Il existe d’ailleurs des sites internet et applications qui recensent les tables disponibles dans les restaurants, pour les proposer aux clients de dernière minute. Très utile pour éviter le cas où l’on refuse des réservations et que l’on se retrouve néanmoins avec des tables vides !
Pour les hôtels, la question est un peu différente, car les réservations se font très souvent par l’intermédiaire de centrales, telles que www.booking.com. Leurs clauses contractuelles prévoient qu’en l’absence d’annulation de la réservation dans le délai contractuel, ou de no-show, la facture est due dans son intégralité. L’hôtelier est ainsi protégé par le contrat, qu’il convient ensuite de faire appliquer en recouvrement, et même en procédure judiciaire lorsque le montant le justifie. Une autre pratique consiste pour le client indélicat à quiiter subrepticement l’établissement sans payer, à la cloche de bois. Si l’hôtel n’a pas pris l’empreinte de la carte bancaire à l’arrivée, les possibilités de recours sont faibles.

3. Les soldes de réception impayés

Ayant pour origine des particuliers comme des entreprises, les soldes de réception non payés prennent plusieurs formes. Fêtes familiales, soirées ou séminaires d’entreprises, le moindre petit problème pendant l’événement peut être le prétexte à retarder le paiement ou exiger un rabais. Un récent film a montré toutes les calamités qui pouvaient s’abattre sur une réception de mariage; le scénario ne précisait cependant pas si le traiteur a finalement été payé … Dans ce type de cas, une transaction est souvent préférable à une procédure judiciaire poru obtenir un règlement rapide.

4. Les salariés indélicats

Les salariés indélicats tentent de faire facturer leur entreprise pour ne pas payer directement, par exemple dans le cas où ils ont dépassé leur limite de dépense autorisée. Il peut parfois s’agir d’anciens salariés, qui essaient ainsi de mettre leur dépense personnelle à la charge de leur précédent employeur, ce qui constitue alors une escroquerie. Il est difficile de se prémunir contre ces pratiques. La meilleure solution est de réclamer le paiement directement au client personne physique, mais ce n’est pas toujours possible, surtout si le montant est significatif et dépasse le montant autorisé de sa carte de crédit.
La prévention est de mise pour lutter contre les impayés des hôtels et restaurants. Il convient d’être vigilant, surtout pour les montants importants, de demander un acompte lorsque cela est possible, sachant que le risque zéro n’existe pas.